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LA FÊTE DES LUMIÈRES, DES EFFORTS CÔTÉ ÉCO-RESPONSABILITÉ

Dernière mise à jour : 6 déc. 2019



Guirlande de lumières
Lumière en soi(e), de Creatmosphere, oeuvre gagnante du Trophée des lumières durables. © Fabrice Dimier


En 2013, Le Monde titrait “La Fête des Lumières, un événement éco-responsable”. On apprenait alors que, cette année-là, la célèbre fête lyonnaise n’avait pas davantage consommé qu’une famille en un an. Depuis une dizaine d’années, l’événement tâche de garder l’écologie en ligne de mire en mettant en place plusieurs actions, comme le recyclage de ses ampoules. Des gestes qui n’ont pas toujours été évidents à adopter.


Depuis 1852, la fête des Lumières est devenue un incontournable de la capitale des Gaules. Des millions de touristes se ruent vers les places phares de la ville, histoire de contempler quelque milliards d'ampoules briller. En 2010, par exemple, ils étaient plus de 3 millions de visiteurs pour 33 installations différentes. Ces chiffres donnent facilement une idée de la consommation énergétique nécessaire aux festivités.


Lyon réagit face à l’urgence climatique


Alors que les monuments lyonnais sont éclairés depuis 1989, sous la municipalité de Michel Noir, il faudra attendre les années 2000 et l’urgence climatique pour que la mairie décide d'agir face à ce nouvel enjeu. En 2002, la Lighting urban community international (Luci) est créée. Ce programme, qui rassemble aujourd’hui 76 villes du monde entier, tend à promouvoir une utilisation lumineuse responsable.

Luci réunit un véritable forum de communication en multipliant échanges d'informations et d'expériences dans le domaine de la lumière. Mais cela ne suffira pas...il s'agissait, en réalité, plus de prévention que d'actions concrètes.


Plusieurs actions voient le jour


Il faut attendre 2007 pour constater un changement radical. Cette année marque un tournant dans la politique environnementale de l’événement : la consommation énergétique de la ville entre 2007 et 2008 a diminué de 1,6 millions kWh, c’est l’équivalent de la consommation d’énergie annuelle de 96 logements.

Paradoxalement, le nombre d'installations se multiplie et nécessite davantage de lumières. Mais la technologie permet de réduire la puissance des sources lumineuses, sans oublier l'apparition des ampoules LED, moins gourmandes. L'innovation permet ainsi d’abaisser la puissance des 1300 lanternes de 400 W à 250 W, soit une diminution de presque 40% de l’énergie utilisée à cet effet.

La Ville aura investi 17 millions d’euros en cinq ans dans les nouvelles méthodes d'éclairage. Un investissement qui a permis la réduction de 33 % de sa consommation d’électricité depuis 2001, soit 13,5 millions kWh. Le but à terme ? Mieux cibler l’illumination afin d'associer le bien-être des habitants au développement durable. Mais les Lyonnais se montrent mitigés face à ces mesures : « Il existe une demande forte de la population pour suréclairer son environnement. Car l’éclairage, c’est la sécurité », notait le maire du 2e arrondissement de l'époque, Denis Broliquier.

À l’occasion, le réseau de transports en commun lyonnais (TCL), lui aussi, s’adapte et développe des offres spéciales. Pour faire face à l’afflux des nombreux touristes, il est gratuit à partir de 16 heures et mobilise, chaque année, plus de 2000 agents sur place.


Toujours plus d’efforts


Ampoules LED, récompenses, accès facilité aux transports en commun… La Fête des Lumières se veut donc bel et bien éco-responsable.

Par ailleurs, en 2007, un nouveau concept fait son apparition à la Fête des Lumières: Recylum. Ce stand récupère les lampes usagées, en échange d'un cadeau, comme un tour de grande roue. Tout ce qui est collecté est dépollué puis recyclé.

Ce programme est associé, depuis 2011, au Trophée Recylum des lumières durables. Depuis, chaque année, l'artiste qui allie au mieux son oeuvre au développement durable est récompensé. Ce dernier doit répondre à des critères de sobriété énergétique, d’impact environnemental et de soutien à l’économie locale. Il permet de sensibiliser le public à la cause environnementale.

Lors de l’édition de l’année dernière, plusieurs oeuvres avaient appelé ou rappelé l’écologie. Cinq cascades de guirlandes de bouteilles d’eau en plastique avaient été mises en place dans le Vieux-Lyon. Cette oeuvre, nommée Cascades et signée Fils de Créa, cherchait à montrer et dénoncer l’omniprésence du plastique dans nos sociétés et sa surconsommation.

C’est Lumières en soi(e), de Creatmosphere, qui à fini par remporter le prix. L’oeuvre, située Place Rambaud à Lyon 1, reliait 300 lanternes à énergie solaire à un tissage de rubans électroluminescents. Des lumières autonomes donc, qui rentrent parfaitement dans la vision du Trophée des lumières durables.

Ainsi, l'objectif éco-responsable n'est pas des moindre et plus qu'actuel. Tout est bon pour passer une Fête des Lumières écologique et réussie.


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