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TROP DE TOURISTES, PAS ASSEZ DE TRANSPORTS ADAPTÉS

Dernière mise à jour : 8 déc. 2019





Jeudi, débutait la Fête des Lumières à Lyon, un événement réputé mondialement.

L’an dernier, la ville a accueilli près de 1,8 million de visiteurs pendant les festivités. Parmi eux, plus de 100 000 étaient venus de l’étranger. Pour des militants anti-touristes, la venue d’un flux aussi important de touristes est loin d’être écologique.



La Ville de Lyon se veut irréprochable en matière d’écologie mais de nombreux efforts restent à réaliser. Le tourisme de masse à un impact conséquent sur l’environnement. Avec plus d’un million de visiteurs chaque année, la Fête des Lumières est devenue une destination phare, et ce, même pour l’autre bout du monde. L’an dernier, 100 000 touristes provenaient de pays étrangers. 

Même si le réseau de transport en commun s’adapte pour l’occasion (voir par ailleurs), il n’est pas concerné lorsqu’il s’agit de faire le déplacement hors de Lyon. Selon Henri Mora*, membre de l’office de l’antitourisme de Grenoble, la majorité de ces visiteurs est obligée de prendre la voiture ou, pire, l’avion. Des moyens de transport loin de correspondre à l’aspect éco-responsable vanté par les organisateurs de la Fête des Lumières. En effet, par trajet, l'avion émet en moyenne 125 fois plus de dioxyde de carbone qu'une voiture individuelle, et 1 500 fois plus qu’un train.




Henri Mora, membre de l’office de l’antitourisme de Grenoble © Alexia Jeanney



Pour Henri Mora, l’avion se révèle être un véritable problème pour la Fête des Lumières, mais aussi, de manière générale, pour toutes les villes touristiques. Certains de ses camarades parlent de « honte », d’autres évoquent un « fléau » pour l’environnement. En Suède, un mot à même été inventé pour désigner cette honte, le « flygskam ». Si les villes ont du mal à se détacher du tourisme de masse, qui a un impact environnemental conséquent, c’est surtout parce qu’il s’agit d’une économie considérable. 



Henri Mora, membre de l’office de l’antitourisme de Grenoble © Alexia Jeanney



Aujourd’hui, si empêcher les touristes paraît impossible à réaliser, les membres de l’office de l’antitourisme demandent à ce que la promotion de la Fête des Lumières soit restreinte. Cela évitera d’attirer toujours plus de monde, et donc de compter davantage de trajets en avions. Ce serait déjà un grand pas puisque l’aviation représente, à elle seule,  2 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. 




*La semaine dernière, Henri Mora était présent à Lyon, en présence du média d’opinion alternatif Rebellyon, pour évoquer les effets néfastes du tourisme lors de la Fête des Lumières.



 

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